tour octogonale
Saint-Cydroine
Eglise du XIIe, un joyau de l'art roman
La BOURGOGNE
écusson de la Bourgogne
à la porte de
PARIS
 
 
 
Situation :
A la porte de la Bourgogne, dans le département de l’Yonne, Saint-Cydroine est situé sur un plateau calcaire, au sud de la forêt d’Othe, en aval du confluent de l’Armançon et de l’Yonne, six kilomètres à l’est de Joigny.

Légende :
Sidroine, le martyr auquel est dédié le monument, vivait au IIIe siècle de notre ère. Fils d’un chevalier romain, citoyen de Sens, il fut arrêté, en 274, sur l’ordre d’Aurélien, lorsque ce dernier entra en campagne contre Tetricus. Amené à Troyes pour y être jugé, il parvint à s’enfuir, traversa la forêt d’Othe et vint se réfugier à Laxon, 300 mètres à l’est du prieuré actuel de Saint-Cydroine. Découvert là, quelques jours après, il échappa aux soldats lancés à sa poursuite ; mais, rattrapé, il fut mis à mort et inhumé à l’endroit même de son martyre. En ce lieu, une petite fontaine surmontée d’une croix existe encore aujourd’hui.
Une première église lui fut consacrée au VIIIe siècle.
Au bréviaire, il est fait mention de lui le 11 juillet.


Histoire :
Vers la fin du XIe siècle, des moines bénédictins de l’ordre de Cluny, dépendant de l’abbaye de la Charité-sur-Loire, viennent fonder un prieuré à l’emplacement même où devait s’élever la primitive église.

L’église :
De ce prieuré florissant, détruit en majeure partie sous la Révolution, ne demeure plus que l’église dont la construction fut achevée en 1111, classée aux Monuments historiques en 1905, restaurée plusieurs fois.

- De style roman, ce monument comporte trois absides dont une voûtée en berceau plein cintre, un transept et une nef, celle-ci remaniée au XVIe siècle. Ce qui constitue l’originalité de cette église, c’est qu’au-dessus du carré du transept s’érige une tour octogonale, rappelant par son style le clocher de l’Eau Bénite de la grande abbatiale de Cluny et que l’architecte est passé du plan carré au plan octogonal au moyen de trompes et trompillons d’angles.

- La voûte du choeur avait été embellie de fresques au XIIe siècle. On en distingue encore certains motifs.

- Les chapiteaux offrent un surprenant décor animalier et végétal traité en faible relief.

- A signaler : les pierres tombales du XIIe et du XIVe qui recouvrent les sépultures d’anciens moines ; la porte du XVe donnant sur la sacristie et le banc d’oeuvre de la même époque ; le maître-autel et l’un des petits autels de la nef du début du XVIIIe ; un magnifique tableau qui représente la scène de martyre ; une cloche bénie en 1763 par le curé de Saint-Sidroine.
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